Le 30 juin dernier l’Ordre National des Infirmiers a organisé une matinale sur le thème : « Violences intrafamiliales : Repérer, réagir, prendre en charge ».
Sommaire :
En matière de santé, hommes et femmes ne sont pas logé·e·s à la même enseigne. Et si les différences biologiques expliquent pour partie les multiples inégalités que l’on peut repérer, elles sont loin d’en être la seule cause. Le poids des représentations sociales est un facteur majeur d’inégalités entre les sexes dans l’accès aux soins et la prise en charge médicale. Outre les représentations sociales liées au genre féminin ou masculin qui jouent sur l’attitude des patient·e·s, du corps médical et des chercheur·se·s, les modalités d’élaboration des savoirs et des pratiques médicales jouent un rôle clé dans l’affaire. L’historienne Muriel Salle met en perspective la façon dont les savoirs médicaux contemporains se sont construits, entre invisibilisation et survisibilisation des femmes, au détriment d’une prise en considération globale de leurs corps et de leurs problématiques de santé. La médecin Patricia Lemarchand témoigne des conséquences concrètes de ces savoirs médicaux biaisés sur les prises en charges et thérapeutiques proposées aux femmes ainsi que sur les inégalités d’accès au soin.
👤 Muriel Salle : Maîtresse de conférences et historienne Université Lyon 1. Histoire des femmes et questions de genre en santé à la Faculté de Médecine et Sciences-Po Lyon. Master Genre à l’Université Lumière Lyon 2. Elle dirige la rubrique « Santé » du magazine Femmes ici et ailleurs. Elle a préfacé l’ouvrage d’Alyson McGregor, Le sexe de la santé. Notre médecine centrée sur les hommes met en danger la vie des femmes (Editions Erès)
👤 Patricia Lemarchand : Médecin des hôpitaux, professeure des universités
Le 30 juin dernier l’Ordre National des Infirmiers a organisé une matinale sur le thème : « Violences intrafamiliales : Repérer, réagir, prendre en charge ».
Sommaire :
À quelques mois de la retraite, un médecin généraliste se prépare à laisser ses patients à son jeune successeur. Jamais la réalité du désert médical n'a été plus palpable que dans ces derniers mois de consultations où Jean-Paul et ses associés affrontent les carences d'une médecine de ville devenue le parent pauvre du système de santé français.
Discrimination, inégalités sociales, pauvreté... le constat du dernier rapport annuel d'Amnesty international, publié le 7 avril 2021, est sans appel : l'épidémie de coronavirus a aggravé les atteintes aux droits de l'Homme sur toute la planète. La crise a, par ailleurs, servi de prétexte à de nombreux Etats pour restreindre l'Etat de droit et la liberté d'expression. Comme c'est le cas de la France, a indiqué la nouvelle secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, désignant notamment la loi sur la sécurité globale. Les femmes, les migrants, les professionels de la santé sont les plus touchés par l'accroissement de ces inégalités. Dans notre dossier, retrouvez reportages et analyses pour mieux comprendre l'impact de la pandémie sur les droits humains de Moria à Buenos Aires en passant par Tel-Aviv.
Séminaire de Didier Fassin, médecin, anthropologue, sociologue, professeur à l'Institut d'étude avancée de Princeton et titulaire de la chaire annuelle de santé publique au Collège de France.
Séminaire présenté par Maria Melchior, épidémiologiste, directrice de Recherche et responsable de l'Équipe de Recherche en Épidémiologie Sociale à l'Institut Pierre Louis d'Épidémiologie et de Santé Publique, INSERM/Sorbonne-Université, responsable du département Health de l'ICM.
Intervention proposée par Camille Gourdeau, sociologue, chercheure associée à l'Urmis, Université Paris Diderot, coordinatrice de l'association Anordie- Mémoires, cultures, migrations.
Cours proposé par François Héran, agrégé de philosophie (1975), titulaire d’une thèse d’anthropologie de l’École des hautes études en sciences sociales (1979) et d’un doctorat d’État de l’université Paris-Descartes (1996), au Collège de France.
Cours de François Héran, agrégé de philosophie (1975), titulaire d’une thèse d’anthropologie de l’École des hautes études en sciences sociales (1979) et d’un doctorat d’État de l’université Paris-Descartes (1996), au Collège de France.
Intervention de Myriam Khlat, Santé et immigration en France et en Europe, 12 juin 2019, Paris (France). Paris : Institut - Convergences Migrations CNRS, 2019
Didier Fassin, président du Comède, anthropologue et médecin, décrit dans son intervention, dans une perspective historique, les différentes manières d’aborder de la santé des exilés. L’approche est d’abord hygiéniste (les dangers que les migrants représentent), puis tropicaliste (les pathologies qui caractérisent cette population), culturaliste (les traits qui la différencient de celle de la population générale), et enfin épidémiologiste (les risques auxquels cette population est exposée). Il conclut sur l’idée selon laquelle les problèmes de santé de cette population relèvent des conditions de vie en France, et donc de la santé publique.
Karen Akoka est maîtresse de conférence en science politique à l’Université de Paris Ouest Nanterre et chercheure à l’Institut des Sciences sociales du Politique (ISP), auteure de la thèse « La fabrique du réfugié à l’Ofpra : du consulat des réfugiés à l’administration des demandeurs d’asile (1952−1992) » (soutenue en 2012). Karen Akoka est fellow de l’Institut Convergences Migrations.
Selon le dernier bilan de l’ONU, 244 millions de personnes vivaient à l’étranger en 2015, dont près de 20 millions de réfugiés. Au-delà d’une actualité brûlante, révélatrice de tensions majeures dans nos sociétés, la question des migrations internationales doit être abordée par le biais de méthodes sérieuses prenant en compte la diversité des phénomènes migratoires et des questions qu’ils soulèvent. Dans ce domaine, plus que dans tout autre, les idées reçues circulent, parfois imperméables aux faits.
L’Assemblée du Collège de France a ainsi décidé de créer une chaire Migrations et sociétés et de la confier à François Héran, directeur de recherche à l’INED, l’Institut national d’études démographiques. « Cette création reconnait non seulement la nécessité d’étudier ces phénomènes de façon aussi scientifique que possible mais elle met en avant les interactions entre migrations et sociétés : il n’y a pas de sociétés sans migrations et les migrations modifient durablement les sociétés. Mon programme ne prétend pas trancher toutes les questions sur la place de l’immigration dans la société : il entend les poser dans le respect des faits », estime ce dernier.
Le titre du 3ème colloque national des PASS à Chambéry avait été proposé par un patient fréquentant une PASS. Il résumait bien les objectifs de cette journée : croiser les connaissances universitaires, professionnelles et celles issues de l'expérience vécue à travers de graves difficultés sociales.
Les priorités exprimées par les personnes en grandes difficultés étaient au cœur du programme : comment nous interrogent-elles dans nos pratiques?
Le 16 mai dernier, 500 personnes ont ainsi participé aux échanges : des professionnels des PASS, des partenaires du champ medico-social, des bénévoles d'associations... sans oublier les personnes en difficultés sociales qui avaient travaillé à la préparation de ce colloque !
Les débats ont été riches ; retrouvez-les sur le site, sous forme de résumé ou de séquences vidéo.
Le colloque était co-organisé par le Centre Hospitalier de Chambéry, l'APPASSRA et l'associationRESPECTS 73.
Avec le soutien du collectif PASS (www.collectifpass.org) et de l'Association Régionale des Professionnels des PASS Midi Pyrénées (ARPPASS-MIPY).